Le manque d’investissement des institutions françaises : un constat inacceptable
Actuellement, un trop grand nombre d’étudiants en Formations Sanitaires et Sociales doivent s’affranchir de frais illégitimes. Dans ce contexte, la FNESI dénonce ces frais illégaux imposés dans près d’un Institut de Formation en Soins Infirmiers public sur deux. Notre voix s’ajoute donc à la leur pour dénoncer ces surcoûts imposés aux étudiants.
Tout comme l’ensemble des étudiants de l’Enseignement Supérieur, les étudiants en Masso-Kinésithérapie doivent s’acquitter des droits annuels d’inscription et de la CVE-C qui s’élèvent respectivement à 170€ et 91€.
D’après la loi de décentralisation de 2004, la Région a la charge du fonctionnement et de l’équipement des Instituts de Formation en Masso-Kinésithérapie (IFMK) lorsqu’ils sont publics. Sur l’ensemble des 48 IFMK du territoire, la moitié sont publics. Les étudiants ne doivent pas avoir à y payer de frais supplémentaires, pourtant c’est le cas dans 15 d’entre eux.
Ce sont ainsi plus de 3000 étudiants qui se voient contraints de débourser une somme en moyenne 12 fois plus importante qu’un étudiant en Licence pour s’inscrire dans l’Enseignement Supérieur, soit 1870€ de plus. C’est ainsi 5,63 millions d’euros au total qui leur sont volés pour compenser le désengagement des services publics.
La Ministre de l’Enseignement Supérieur Frédérique Vidal avait affirmé lors du congrès de la FAGE en septembre 2018 que la question des frais de scolarité en IFMK allait être une priorité de son ministère lors de l’année à venir. Plus de 10 mois après, force est de constater que la situation n’a pas avancé.
Les régions manquent à leurs obligations, assumant leur choix politique de précarisation des étudiants. De plus, l’Etat ne les aide pas à remplir leurs responsabilités. Malgré les rapports qui soulignent que le budget qu’il alloue aux régions pour assumer le financement de notre formation est sous-estimé, rien ne change. On observe donc un désengagement de l’ensemble des acteurs ayant légalement à charge nos études. Leur immobilisme ne peut plus durer !
La FNEK réclame que les régions respectent leur rôle de financement total de nos études : cela doit passer par un travail de la régulation publique, sur le plan national comme au niveau local. Nos frais de scolarité doivent être alignés aux frais universitaires ; les étudiants en Formations Sanitaires et Sociales ne doivent plus être marginalisés dans l’Enseignement Supérieur.
Après des années de passivité, il est temps que l’ensemble des acteurs sauvent les étudiants de la précarité : ils en ont assez des promesses et attendent des actions concrètes.
L’ensemble du réseau de la FNEK est prêt à se mobiliser pour enfin faire respecter nos droits.