La Kinésithérapie menacée, sa jeunesse méprisée

Aujourd’hui, les étudiant·e·s en kinésithérapie sont vendu·e·s par des générations dénuées de toute conscience professionnelle.

 

Depuis janvier 2022, la profession de masseur-kinésithérapeute est animée par les négociations conventionnelles avec la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie. L’une des propositions majeures conditionne l’accès au conventionnement des néo diplômé·e·s en masso-kinésithérapie en les soumettant à un exercice obligatoire dans une zone sous-dotée ou dans un établissement de santé ou médico-social pendant 2 ans.

 

Les syndicats de la profession, la FFMKR, Alizé et le SNMKR soumettent les kinésithérapeutes au vote de ces propositions depuis le mercredi 7 décembre. Ce samedi 10 décembre, la FFMKR annonce à 71% sa volonté d’imposer cette mesure coercitive. Les propositions ont été soumises au vote malgré l’absence totale de transparence et de communication sur nombre de propositions majeures du texte.

 

La colère des étudiant·e·s et des jeunes diplômé·e·s est immense.

 

À cette colère s’ajoute un sentiment de déception. Ce vote témoigne du manque de considération profond des générations de kinésithérapeutes déjà installées envers leurs futurs confrères et futures consœurs. Le futur de la profession est vendu pour 2 euros.

 

La signature de cet avenant est dangereuse pour notre profession, menacée par celles et ceux qui prétendent en être membres et représentant·e·s. Les conséquences de cet acte seront sans précédent. Les auteurs et les signataires de ces mesures seront responsables de la fuite des futures générations étudiantes à l’étranger ou dans d’autres formations, impactant directement l’offre de soin sur le territoire. Nombre d’étudiant·e·s remettront en question leur vocation.

 

La FNEK ne faiblira pas face à l’absurdité de ces mesures et à la trahison de la profession. Forte de sa représentativité des jeunes générations et de celles à venir, elle restera fidèle à ses positions. Faisons front, pour la jeunesse, face à celles et ceux qui la négligent et la méprisent.

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